Cote d'ivoire
Samedi 4 décembre., a 13 heures, devant les caméras de la télévision ivoirienne, Laurent Gbagbo était proclamé président de la République par le président du Conseil constitutionnel. A 16 heures, à l’hôtel du Golfe, Alassane Ouattara, prêté serment comme président de la République par courrier.
Le même jour, Laurent Gbagbo a été investi au palais présidentiel devant environ 200 personnes, parmi lesquelles les ambassadeurs de pays africains alliés comme l'Angola et l'Afrique du Sud ainsi que du Liban. Il avait été proclamé vendredi 29 vainqueur de la présidentielle du 28 novembre avec 51,45% des suffrages par le Conseil constitutionnel.
Mais, celui-ci avait invalidé les résultats de la commission électorale donnant son rival en tête avec 54,1%.
Samedi, Laurent Gbagbo s’est posé dans son discours d’investiture en garant de la "loi" et de la "souveraineté" de son pays. « J’appelle les Ivoiriens à se ressaisir et à ne pas compter sur autrui pour venir les faire Roi. Car celui qui te fait Roi a toujours un droit sur ton siège. »
La communauté internationale a fait son choix. Vendredi, l'ONU a estimé que Alassane Ouattara était le vainqueur de l’élection. Son représentant dans le pays, Youn-jin Choi, a constaté, en tant que certificateur des élections, que « même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle étaient prises en compte en nombre de procés-verbaux et de votes, le résultat donne Alassane Ouattara » . Il contestait ainsi les résultats du Conseil constitutionnel, dont le président est un proche de Laurent Gbagbo.
Les Etats-Unis ont reconnu l’élection d’Alassane Ouattara, et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso l'a