1. INTRODUCTION
La firme Couche-Tard Inc. exploite de plus de 6 000 dépanneurs répartit dans plus d’une dizaine de pays et connait un véritable « succes strory ». Mais, comment réussit-elle à composer avec la complexité découlant de ses investissements dans des sociétés ayant des cultures, traditions et valeurs différentes alors que sa mission la force à être à proximité de ses clients ?
Pour répondre à cette question, j’utiliserai deux textes forts pertinents sur le sujet. Le premier s’intitule, « The use of knowledge in society », un écrit de F.A. Hayek, paru dans la revue : The American Economic Review » en septembre 1945. Le deuxième est un extrait du volume de D’Iribarne) intitulé : « La logique de l’honneur » publié en 1989. Cet extrait porte le tire de : « Principes universels et traditions locales ».
2. CONTEXTE
Avant d’aller au cœur du sujet, décrivons brièvement l’histoire de la firme Couche-Tard ainsi que son fondateur. Cette dernière, débute en 1980, par l’investissement de Monsieur Alain Bouchard dans son 1er commerce d’accommodation à Laval . Il faut dire que celui-ci avait de qui tenir. En effet son père était un entrepreneur convaincu et convainquant et a entrainé dans son sillon six de ses enfants, tous devenus entrepreneurs.
Monsieur Bouchard, avait acquis ses lettres de noblesse en œuvrant dans le commerce de l’accommodation d’abord chez les dépanneurs Perrette (1968-1973), puis chez les dépanneurs Provi-Soir (1973-1976) où il supervisait et organisait l’ouverture de magasins. Au même titre que les dépanneurs Sept-jours (1987), ces deux entreprises seront acquises plus tard par Couche-Tard : Perrette en 1994 et Provi-Soir en 1997.
La stratégie de Monsieur Bouchard, clairement exprimé, a toujours été la croissance par acquisitions. Et celles-ci ont été nombreuses au fil du temps, tant au Canada, aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde. Mais c’est en 2003 qu’un premier grand coup a été donné avec l’acquisition de Circle K, soit plus de