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3 | 2003 : Figures de l'irrationnel
Analyses et interprétations
La maîtrise et la conservation du corps vivant chez Descartes.
Fabien Chareix
Résumé | Plan | Texte | Notes | Citation | Auteur
Résumés
Français
English
Les textes dans lesquels Descartes tente de donner une analyse mécaniste du vivant forment l’une des contributions majeures à l’histoire des sciences naturelles. Mais, annexée à la physique cartésienne, elle a été jugée réductrice et insuffisante, voire dangereuse, par de nombreux courants historiographiques ou philosophiques qui préfèrent au système cartésien l’empirisme des Lumières. Mais c’est donner une image bien pauvre de la science cartésienne du vivant que de la considérer comme un discours visant à construire une catégorie éthique et ontologique de l’animalité. En analysant les éléments qui font de la pensée cartésienne du vivant une science, cet article tente de montrer que c’est sur le terrain du seul savoir que le statut du corps vivant peut être compris pour ce qu’il est : une hypothèse ouverte. Les interprétations morales de la doctrine de l’animal-machine, qui feignent de ne pas voir ce fondement épistémologique, ne peuvent se prévaloir d’aucun fondement historique ou philosophique pour donner sens à leur lecture biaisée.
The texts in which Descartes tries to give a mechanical account on the living form one of the major contributions to the history of the natural sciences. But, as a part of Cartesian physics, Cartesian biology has been considered as a reducing and insufficient or even dangerous theory by many historiographical or philoso phical traditions which supported the empiricism of the Lumières against the Cartesian system. How poor is the image of the Cartesian biomechanics when it is reduced to a