Coucou
L’art du conte.
Un conte qui se veut traditionnel.
Les premières lignes de Candide correspondent à la situation initiale d’un conte traditionnel : * La formule initiale « Il y avait en Westphalie » → rappel de la formule traditionnelle « Il était une fois » * Lieu : « château de Thunder-ten-tronckh » → décor de rêves, bonheur, aventures extraordinaire. * Une époque indéterminée : aucun indice temporel fiable + l’imparfait (valeur de durée indéterminée). * La présence de superlatifs « les mœurs les plus douces », « l’esprit le plus simple », « le plus beau des châteaux » → un univers de perfection. * Schématisation des personnages réduits à une seule qualité (la candeur pour Candide / l’orgueil pour le Baron …). Les personnages présentés dans le premier chapitre se rapprochent des personnages de conte : * ils sont nobles (baron et baronne), « puissants », font « les honneurs de la maison […] avec dignité » et habitent dans « le plus beau des châteaux ». * le fils du baron est « en tout digne de son père » * Cunégonde est « extrêmement belle ». * Candide s’inscrit dans la tradition des jeunes héros orphelins aux « mœurs les plus douces » et à la physionomie avenante. comme dans les récits merveilleux, les personnages de Candide sont réduits à des types sans épaisseur psychologique. * Présence d’un héros avec des qualités morales et physiques évidentes « Sa physionomie annonçait son âme ». Son nom « Candide » dit le personnage. Il aborde le monde avec innocence et crédulité, accepte naïvement l’ordre établi. Il est toujours dans une attitude passive : « on le nommait Candide », « le petit Candide écoutait ».
Détournement des codes du conte.
Les personnages.
Traditionnellement, les personnages de conte tiennent leurs noms d’une particularité physique (ex : Le Petit Poucet, La Belle au Bois dormant…), d’une particularité vestimentaire (Le Petit Chaperon Rouge ..) ou d’une activité (Cendrillon).