Coupable
Je commencerai par aborder une histoire qui s’est déroulée un dimanche d’été 1965. J’étais plongé dans un roman policier comme je les aimais bien. Il faut dire que je suis détective. A minuit, à l’église du village, la cloche sonnait les 24 coups de minuit quand un cri inquiétant et lugubre retentit, transperçant le silence de cette belle nuit d’été. Je décidais de me lever et de me rendre sur place sans trop réfléchir. J’arrivais près de la maison du boucher où se trouvaient déjà des personnes du village regroupées. Je remarquais l’attitude d’un jeune homme qui paraissait affolé. Je questionnais l’une d’entre-elles pour en apprendre un peu plus sur ce qui venait de se passer. Le maire du village, Monsieur Marchand m’informa que Madame Boudin venait d’être victime d’un meurtre.
J’entrais dans la maison et fut horrifié lorsque je vis cette femme allongée sur le sol en carrelage blanc, éventrée et la tête ensanglantée. L’homme était positionné près de la porte de la chambre et semblait paniqué. Un couteau de boucher était posé près du tapis de la salle à manger. J’avais la certitude que Monsieur Boudin était à l’origine de ce crime cruel. Je l’interrogeais et il m’avoua qu’il avait surpris sa femme dans les bras d’un jeune homme et que, pris de colère, il avait tué sa femme sans savoir vraiment pourquoi il avait fait ce geste fou. J’étais sûr que le jeune homme rencontré devant la maison avait quelque chose à voir avec cette histoire parce que son comportement n’était pas habituel. Je sortais de la maison et allais à sa rencontre pour l’interroger. Ce jeune homme, à peine âgé d’une trentaine d’années me confia qu’il était venu rendre visite à Madame Boudin qu’il connaissait depuis son enfance. Monsieur Boudin les avait surpris enlacés. L’homme s’imagina que sa femme le trompait. Pris d’une colère soudaine, il l’assassina sous les yeux du jeune homme qui s’enfuit terrifié.
Après cet aveu, j’allais démontrer que le boucher