Courage aristote
Si inspirer s’est « faire naître l’enthousiasme créateur chez quelqu’un, faire naître dans le cœur, dans l’esprit un sentiment, un dessein, susciter » alors on peut penser que les écrits d’Aristote peuvent aujourd’hui encore et pour longtemps aider à comprendre le monde. L’expérience de la vie, champs de travail du philosophe, fait écho au travail du clinicien qui a pour objet la « connaissance du terrain par « examen direct ». Ce parallèle me semble d’autant plus pertinent qu’Aristote était un observateur de la vie qui s’intéressait au réel comme le clinicien peut le faire en situation de travail. D’ailleurs le courage tel que l’exprime Aristote, est un courage qui s’apprécie en situation, dans un contexte d’univers instable comme peut l’être celui du clinicien. Aristote a crée et utilisé une méthode de recherche efficace et rigoureuse qui prône l’observation systématique des faits avant toute réflexion. On qualifie généralement la philosophie d’Aristote de réaliste (qui a pour visé le réel). Il utilise la dialectique (art de la discussion) et l’analytique qui est fondée sur l’expérience et l’observation : en ceci ses méthodes se rapprochent des outils de la clinique. Il procède à des enquêtes quasi sociologiques et fait preuve d’empirisme à la différence de Platon qui imagine une société idéale voire utopique. Aristote est soucieux de respecter une certaine diversité à l’intérieur de la cité. Ce lien avec la clinique me semble donc particulièrement intéressant à approfondir en s’appuyant sur les textes d’Aristote et plus particulièrement sur le texte d’Ethique à Eudème qui est un traité de philosophie pratique qui a pour objet l’investigation générale de ce qui est bien. COMMENTAIRE « Courage » puise ses racines en grec, en latin et en ancien français, ce qui peut expliquer une certaine confusion à la source : * Grec : « andrea » exprime la virilité, * Latin : « fortitudo » exprime la fermeté d’âme,