courant de pensee économique
Les concepts d’avan-tages comparatifs et absolus, analysés par Adam Smith et David Ricardo à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème, fondent la théorie néo-classique de l’échange international. Cela permet de montrer en quoi le libre-échange est une meilleure solution que le protectionnisme et pourquoi les pays ont intérêt à se spécialiser dans les secteurs où ils disposent de tels avantages.
I D’Adam Smith…
Pour A. Smith, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle les coûts de production sont les plus faibles : c’est la théorie de l’avantage absolu. L’ouverture des frontières est alors bénéfique pour chaque pays.
Mais cette théorie repose sur l’hypothèse selon laquelle chaque pays est meilleur que les autres dans au moins un domaine de production. Elle ne nous apprend rien dans le cas où un pays dominerait tous les secteurs de production.
II …à David Ricardo
Pour D. Ricardo, un pays a également intérêt à se spécialiser même s’il ne possède pas d’avantage absolu. Les pays doivent se spécialiser dans la production et l’exportation des biens qu’ils produisent à un coût relatif inférieur à celui des autres pays : c’est la théorie de l’avantage comparatif (ou relatif).
De fait, des échanges fondés sur l’avantage comparatif procurent des gains mutuels à tous les pays.
III Application
Tableau 1. Heures de travail pour produire une unité de bien
Vin
Drap
Angleterre
2
1
Portugal
1
2
En autarcie, les prix relatifs sont les suivants : Angleterre : 1 V = 2 D et Portugal : 1 D = 2 V.
Lorsqu’on passe au libre-échange, les marchés s’unifient et un prix relatif unique sur chaque marché se forme, situé entre les deux extrêmes nationaux. Supposons qu’en Angleterre et au Portugal, on ait 1 D = 1 V. En Angleterre, une unité de vin requiert donc 2 heures de travail en prix relatifs. Ces 2 heures permettent de produire deux unités de drap qui permettent d’obtenir en