Courbe de philips
Définition
La courbe de Philips met en évidence une relation inverse entre inflation et chômage. A l'origine, c'est le résultat d'une analyse historique sur l'Angleterre entre 1867 et 1957 menée par Phillips en 1958 qui montrait une relation négative entre la hausse des salaires et le chômage. Elle est ensuite (Lipsey, 1960) devenue une relation entre inflation et chômage avec le dilemme selon lequel les gouvernements devraient choisir un peu plus d'inflation pour faire baisser le chômage et, inversement, accepter davantage de chômage afin de venir à bout de l'inflation. L'histoire des années 1970-80 a montré qu'il s'agissait d'un faux dilemme et que l'on pouvait avoir à la fois de l'inflation et du chômage. L'histoire de cette relation mouvementée est importante car elle témoigne à la fois des discussions entre experts et des aller-retour entre les théories et les faits. La clé de l'interprétation est sans doute à chercher dans les comportements des agents économiques, eux-mêmes déterminés par leur connaissance des mécanismes économiques, à une époque et en un lieu donnés. Analyse
Le débat historique a peu porté sur le point de savoir à quelles conditions on peut transformer une relation
salaires-chômage' en une relation inflation-chômage'. Il est parti de la constatation empirique d'une relation entre inflation et chômage pour essayer de lui trouver une relation causale satisfaisante. De nombreuses théories se sont emparées de cette corrélation pour lui donner une signification utilisable en termes de politique économique.
Evolutions théoriques
La relation inverse entre inflation et chômage (P. Samuelson et R. Solow)
P. A. Samuelson et R. M. Solow (1960) ont observé une relation négative du type Phillips pour les
Etats-Unis, cette fois entre l'inflation globale et le chômage. L'époque est celle du règne du modèle IS-LM et du keynésianisme dit de la synthèse. Samuelson et Solow ont donc interprété cette relation