Cours conscience
INTRODUCTION. Le devoir, qu’il soit juridique ou moral, ne concerne que des êtres qui savent ce qu’ils ont à faire et pourquoi ils sont tenus de le faire bien qu’ils puissent vouloir s’y soustraire. Le devoir suppose conscience et réflexion. Etymologiquement, la conscience désigne le savoir qui accompagne nos impressions, actions, volonté. Etre conscient c’est sentir, agir, penser et savoir que l’on sent, que l’on agit et que l’on pense. C’est être présent au monde et à soi même. La conscience correspond à l’état d’éveil.
On distingue traditionnellement la conscience spontanée, simple rapport au monde, et la conscience réfléchie, où il y a un retour sur soi. La notion de sujet, l’être qui dit « je », corresponds à l’esprit réfléchit qui est capable de se distinguer du monde extérieur. Cette conscience du monde et de soi même est ce que l’on appelle la conscience psychologique. ∆ Le terme de conscience a d’abord désigné le sens moral. C’est la lumière intérieure par laquelle l’homme se rend témoignage à lui-même du bien et du mal qu’il fait.
La conscience, l’inconscient et le sujet sont des aspects de l’être psychique. Cette activité psychique est liée à des mécanismes physiques et chimiques du système nerveux. Pour autant, le psychisme n’est pas réductible à ces mécanismes : il n’est pas l’équivalent du cerveau.
Au XVIIe, DESCARTES a identifié le psychisme à l’âme immatérielle, à la conscience qui est unifiée dans le moi.
Cette identification n’est t- elle pas une illusion ? Qu’est ce que le moi ? La conscience est elle souveraine ? La psychanalyse depuis FREUD considère que le psychisme n’est pas unitaire : il y a du conscient et de l’inconscient. Dès lors, ne faut-il pas envisager notre vie psychique comme « une dialectique du moi et de l’inconscient » (JUNG), comme un jeu dynamique au cours duquel l’être conscient et son inconscient s’affrontent et se concilient dans un processus créateur ?
I/ LA CONSCIENCE DEFINIE