Cours de terminal sur autrui
« Autrui c’est l’autre, c'est-à-dire le moi qui n’est pas moi » Sartre.
Il faut réserver ce terme aux être humains. L’autre, c’est l’être humain que je ne suis pas, et il est autrui dans la mesure où je ne suis pas lui. Par définition, autrui se distingue de moi : c’est ce que l’on appelle l’altérité→ caractère qui fait qu’il n’est pas comme moi. Lorsque l’altérité est très forte, elle peut devenir étrangeté : différence par la couleur de peau, physique, mœurs, coutûmes, langue, vêtements… au point que parfois on peut se demander si on à faire à un être humain. Sans moi, autrui ne serait pas autrui, c’est moi qui le constitue comme étant un autre. Dans la phrase de Sartre on peut mettre l’accent sur la négation donc sur l’altérité, la différence et ces différences font que le rapport à autrui n’est pas toujours facile. On peut également mettre l’accent sur une similitude, celle-ci au niveau du statut→ rapport à autrui problématique : à la fois semblable et différent de moi.
Comment réussir ses rapports avec les autres ? L’existence humaine c’est coexister avec les autres. Cette coexistence n’est pas évidente, il y a un problème de reconnaissance d’autrui, de la connaissance d’autrui. Autrui n’est-il pas toujours au-delà de moi ? Le problème du rapport à autrui est-il aussi un problème de moral ? Sur quoi alors doivent se fonder les règles ?
I) La perception d’autrui : A) Autrui perçu comme objet :
C’est une attitude qui n’est ni normale ; ni naturelle mais elle est envisageable. Ce qu’on voit d’abord d’autrui c’est son corps. J’ai conscience de conscience, mais cette prise de conscience de soi se fait dans une sorte d’intériorité, de solitude. Je perçois autrui comme un objet lorsque je ne vois pas, ou ne veux pas voir qu’il est doté lui aussi de conscience. On ne perçoit pas la conscience d’autrui mais son corps. On peut envisager un sujet qui est enfermé sur sa propre pensée, donc il n’y a pas vraiment de rapport à autrui- il faut parler d’un