COURS IMMIGRATION
La France a toujours été une terre d'immigration, nous pouvons même dire qu'elle est le produit de 900 000 ans de vagues migratoires. Mais l'immigration connaît une forte augmentation à partir du milieu du xixe siècle avec l'accroissement de la demande en main d'œuvre. À l'inverse, le ralentissement de la croissance depuis les années 1970 a encouragé l'État à la limiter. L'immigration en France est aujourd'hui une question politique majeure. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, une immigration de plus en plus importante et essentiellement européenne
• La France choisit à la fin du xixe siècle une politique migratoire originale, par rapport à ses voisins européens : elle fait le choix de l'immigration pour pallier le manque de main d'œuvre généré par l'augmentation du nombre d'emplois (industrialisation) et par la baisse de la natalité (en particulier après 1914-1918). Pour ce faire, les gouvernements français n'hésitent pas à faire voter des lois pour favoriser l'intégration des étrangers sur le sol français. C'est ainsi que le droit du sang (nationalité héréditaire) est complété par le droit du sol (la nationalité française est donnée aux enfants nés sur le sol français). La France mène une politique d'intégration active des étrangers sur son territoire en formant à l'école de la République les enfants d'immigrés et en les baignant dans une culture républicaine.
• Les premiers immigrés viennent essentiellement des pays limitrophes : Italie, Belgique, Allemagne. La Première Guerre mondiale ayant eu des conséquences catastrophiques sur la démographie française (18 % de la population active est décédée, il y a un important déficit de naissances et donc des classes creuses), les entreprises et l'État font venir davantage d'Italiens mais aussi de Polonais. La loi de 1927 donne la nationalité française aux étrangers qui épousent des veuves de guerre et à leurs enfants.
• En 1936, il y a 2,2 millions