Cours, le désir.
I) Les désirs sont des pulsions qui tendent vers la possession, mais qui n’ont pas d’objet fixe. Ces désirs sont infinis et très variés. C’est pourquoi notre inconscient en refoule la plupart, ce qui fait que nous n’en connaissons pas l’existence : en effet ces pulsions sont souvent opposées, leur application n’est absolument pas concevable dans la réalité ; elles peuvent aussi relever du domaine d’un interdit très fort ; le conscient fait encore des choix, leur attribue une importance plus ou moins grande dans notre vie. Mais ce choix et cette organisation, superficiels, ne lui permettent pas de contrôler l’existence et la force de ces pulsions : les désirs refoulés sont loin d’être supprimés, et cherchent toujours à s’exprimer. Un combat des éléments refoulés dans l’inconscient se met en place, il s’installe bientôt une opposition dans notre propre personnalité entre le « ça », le « moi » et le « sur-moi », avec, au final un équilibre difficile à gérer.
Il est important de voir la relation entre la souffrance et le désir, cette relation qui pourrait nous faire comprendre les niaiseries qui se trouvent dans la publicité ou au cinéma. Le désir n’est-il qu’un caprice d’enfant gâté qui n’a pas réussi à convaincre ses parents de lui acheter tel ou tel jouet ? N’est-il qu’un caprice de personne qui n’a pas assez d’argent pour pouvoir s’acheter la dernière télévision en vogue ? Pour ce genre de personne le désir s’apparente à la frustration de ne pas pouvoir avoir l’objet désiré ; ensuite la personne peut croire que le Bonheur est de jouir de sa présence. Mais si nous regardons de plus près, nous pouvons voir que désir est un caprice continuel, infini, qu’on ne peut stopper.
1. La souffrance du désir : (Schopenhauer)
Le désir naît, si nous ne nous