Cours politiques sociales
Chapitre 1 : La protection sociale en France
Préambule historique : 60 ans d’évolution
I.
L’après guerre
La France, au sortir de la guerre, est un pays complètement rural : 30% de la population active (6 millions sur 20 millions sont employés dans l’agriculture, aujourd’hui 700 000 sur 28 millions d’actifs.) La majorité de la population vit dans des communes de moins de 100 000 habitants. L’industrie emploi plus de salarié que les services (8 millions contre 6.) Le commerce extérieur est réglementé, les prix et salaires contrôlés, et la France souffre encore de nombreuses pénuries. L’inflation est très forte, et on a recours à l’immigration car il y a un manque de main d’œuvre. La France est composée de famille dont le caractère nucléaire est dominant. Le lien social est relativement solide, à la fois lié aux traditions religieuses, au paternalisme patronal, et à l’audience des syndicats (la CGT rassemble 6 millions d’adhérents.) Mais cet encadrement social n’empêche pas de forts conflits idéologiques. C’est une France réformatrice : • • Forte volonté d’orientation économique de la part de l’Etat (planification, plan Monet de 47 à 53.) Mise en place d’un dispositif de sécurité sociale ambitieux à la suite du plan Laroque de 1945. Il y a initialement trois branches de créées : L’assurance vieillesse (système par répartition), les allocations familiales, et l’assurance maladie (qui couvre également les accidents du travail et les maladies professionnelles.) Parallèlement, le droit du travail se renforce et joue, lui aussi, un rôle sur la protection sociale
• II.
Les 30 glorieuses
Cette période est caractérisée par une forte croissance (plein emploi et progrès social) : • Taux de croissance de 5% • Mise en œuvre du plan Marshall • Mutation de la société avec le baby-boom • 100 000 personnes quittent chaque année l’agriculture pour rejoindre les villes industrielles • Apparition des grands