Cours sur la vérité (philosophie terminale)
Introduction
En quoi l’approche morale de la Vérité et l’approche épistémologique se distinguent-elles ?
L’approche morale est prescriptive : c’est une approche éthique de la vérité (au sens de commandement/valeur ou devoir Kant, impératif catégorique).
Le problème est de savoir si on doit dire la vérité en toutes circonstances et de quelle manière (il s’agit d’une adaptation permanente). On part du principe que l’énonciateur de la vérité connaît une vérité (ou croît connaitre), et on se situe donc en aval de la constitution de la vérité. Le problème n’est donc pas celui de trouver la vérité, mais bien celui de la dire/de ne pas la dire. (Distinction entre plusieurs mensonges : atténuation, omission, négation, altération…)
L’approche épistémologique (épistêmê = science) est scientifique/descriptive : On procède à l’identification/la construction de la vérité par les sciences. On se situe dans le registre du vrai ou du faux (non plus dans celui du Bien ou du Mal)
La question qui va apparaître est celle des critères, preuves (lèvent le doute), indices (indications)… Puis on se remet à l’intime conviction. Ne peut-on pas conjoindre ces deux approches ?
Pour le savant, la vérité qui est recherchée donne un sens à l’existence (elle constitue pour le savant une valeur existentielle). A cet égard, la vérité ne serait pas tant quelque chose que nous pourrions posséder, qu’un idéal vers lequel nous aspirons). Chez le savant, il y a un désir de vérité inextinguible (on est jamais omniscient dans son domaine, et aussi, le propre de la science est d’être en question, éternellement inachevée, mise constamment à l’épreuve).
Mais qu’a-t-on à craindre d’un désir de vérité ? Ce désir peut représenter un obstacle (passions) à la réception objective de la vérité et de ses preuves. Cependant, le désir qui anime le savant demeure nécessaire au regard des difficultés rencontrées pour atteindre la vérité. Que suggère l’expression la Vérité ?
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