Cours sur le bohneur
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Le bonheur est une valeur appliquée à un état. Se déclarer heureux ou malheureux, c'est porter un jugement sur sa propre situation à un moment donné. Ou bien sur la situation d'un autre, mais alors avec le risque d'être contredit. « Il a tout pour être heureux », mais il ne l'est pas. Les conditions de sa sécurité, de son confort, sa prospérité, ceux qui l'entourent, ses activités, etc., tout cela devrait ou pourrait le rendre heureux. S'il ne l'est pas, pourquoi ?
LA DEFINITION
- Le bonheur, une harmonie Le bonheur réside dans un accord suffisamment profond et durable entre une personne et son monde. On pourrait presque parler de contrat, ou de volonté d'être heureux ! Cela paraît contradictoire avec l'idée de chance impliquée par le bonheur.
- Peut-on refuser d'être heureux ? Ou bien faut-il distinguer ceux qui sont doués pour le bonheur et ceux qui ne le sont pas ? L'exagération nous guette : la condamnation du dépressif parce qu'il dédaigne son bonheur, ou de l'imbécile heureux incapable d'esprit critique.
- Une question subjective En fait, il y a des conditions nécessaires, mais non suffisantes du bonheur. Et nous ne pouvons guère juger de la légitimité ou non du bonheur des autres : ont-ils raison d'être heureux ? Tout ce que je peux dire, c'est si leur situation me rendrait heureux ou non. Il faut éviter de perdre du temps à recenser les recettes de bien-être toutes plus subjectives les unes que les autres. On aurait tort d'autre part de liquider le problème en renonçant à toute définition. Ce n'est peut-être qu'un mot, mais il est présent avec des nuances dans toutes les langues de la Terre.
LA CITATION
Dans l'Antiquité, un Épicurien fit graver sur un mur ce « quadruple remède » : « Les dieux ne sont pas à craindre. La mort n'est pas à craindre. On peut atteindre le bonheur. On peut supprimer la douleur. »