Cours - terminale l - philosophie - l'art , d'où vient l'amour de l'art
« L’art ne reproduit pas ce qui est visible, il rend visible. » Paul KLEE
Le mot « art » évoque aujourd’hui les « beaux arts », mais ce terme est très récent (XVII ème -> révolution scientifique, développement de nouvelles techniques). Du coup, le mot « art » qui signifiait le domaine technique va disparaître. Esthétique : domaine philosophique (saisi par les sens) qui va se rapporter à l’art.
I. D’où vient l’amour de l’art ?
Pierre Bourdieu est un sociologue (L’Amour de l’Art) qui va analyser le comportement du public face à l’art dans les musées.
=> Le public est relativement jeune (15 à 24 ans) ce qui est principalement dû aux sorties scolaires. Les plus âgés ont un niveau d’instruction plus élevé. On peut donc en conclure que le musée n’est pas un lieu démocratique et ouvert. Le niveau d’études va avoir une influence sur la fréquentation du musée : plus de 50% ont au moins le baccalauréat alors qu’il n’y a pas de cours sur l’histoire de l’art dans l’enseignement secondaire. Pierre Bourdieu explique que la fréquentation des écoles crée un « besoin culturel » qui va redoubler à chaque tentative d’assouvissement tandis que l’ignorant sera indifférant à ces questions là.
Comment appréhende-t-on des œuvres lorsqu’on est dépourvus de culture ?
Apparaît alors l’utilisation de la sensibilité. C’est une notion ambiguë chez Bourdieu car la sensibilité est acquise et non pas innée. Elle évolue et s’éduque par le savoir. On va appréhender l’œuvre avec des catégories de la vie quotidienne, et donc essayer de reconnaître des formes et chercher le visible. Toute œuvre est contemporaine de son époque. L’exigence de réalisme est représentative de l’attitude qui consiste à rejeter ce qu’on ne parvient pas à identifier (critiques virulentes). Il y a bien des différences entre regarder un paysage et le tableau d’un paysage, entre une personne et son portrait. Il faut donc faire une différence entre la réalité que l’on voit et la réalité représentée par