Courte analyse de l'insoutenable légèreté de l'être
Milan Kundera
Réflexion personnelle Ce livre est à la fois un roman et un essai philosophique qui manifeste la critique de l’innocence, la méfiance et l’ironie de Milan Kundera. Ces thèmes qui font naître des idées désenchantées peuvent sembler très durs. J’ai été néanmoins fasciné par la pertinence de l’analyse psychologique menée comme si l’auteur semblait analyser les sentiments, croyances, illusions de chacun des personnages au plus profond d‘eux-mêmes. L’insoutenable légèreté de l’être ressemble beaucoup à une sorte de Madame Bovary# du XXème siècle sur fond de printemps de Prague. Par contre, la critique du sentimentalisme m’a déboussolée, j’ai beaucoup aimé les réflexions sur la légèreté et la pesanteur de nos vies, le rôle du hasard contre celui de la nécessité, ainsi que les métaphores de nos vies dont le destin est une lettre qui continue de s’écrire à mesure que le temps avance tout en s’assurant de la répétition et de la variation d’évènements inattendus. Le thème de l’angoisse devant le temps m’a également plu : «L’homme, parce qu’il n’a qu’une seule vie, n’a aucune possibilité de vérifier l’hypothèse par l’expérience, de sorte qu’il ne saura jamais s’il a eu tort ou raison d’obéir à son sentiment»#. Enfin, ce roman qui laisse d’innombrables horizons d’interprétation est malgré tout un roman d’amour et d’infidélité qui nous raconte les riches vies de deux couples modernes et libres en Tchécoslovaquie dans les années 70. Le roman est digne de pureté, il est aussi couronné par de magnifiques scènes artistiques, par des images aussi mélancoliques, puissantes et belles qu'une photographie teintée d'émotion. Je pense particulièrement à Sabina avec son chapeau melon, qui elle-même en admire les capacités.
L’infidélité Pour ma part, en lisant ce livre, j’ai tout de suite remarquer l’importance que Kundera donne à l’infidélité dans son roman. Malheureusement, l’infidélité fait bel et bien partie de la réalité. Elle