Gustave Flaubert est né à Rouen le 12 décembre 1821 dans une famille de la petite bourgeoisie catholique. Il est le deuxième enfant d’un père chirurgien, délaissé en faveur de son aîné, Achille, élève brillant admiré de la famille. L’enfance de Flaubert est sans joie, néanmoins adoucie par la complicité qu’il lie avec sa sœur Caroline née trois ans après lui. Après le Collège Royal, il développe dès le lycée en 1832 un profond intérêt pour la littérature. Renvoyé en 1839 pour indiscipline, il passe seul le baccalauréat en 1840. Le premier évènement notable de sa jeunesse serait sa rencontre avec Elisa Schlésinger en 1836, rencontre qui le marquera jusque la fin de ses jours, passion qu’il transposera dans son roman L’éducation sentimentale. En 1841, gracié de service militaire, Flaubert entreprend sans conviction des études de droit à Paris où il rencontre de nombreuses personnalités comme le sculpteur James Pradier, l’écrivain Maxime du Camp ou le poète Victor Hugo. Après une grave crise d’épilepsie en 1844, il décide d’abandonner le droit pour connaître deux ans plus tard la mort de son père et de sa petite sœur. C’est au printemps de cette même année qu’il entreprend une relation houleuse avec la poétesse Louise Colet avec qui il développe une correspondance où il détaille son point de vue sur le travail de l’écrivain. Il assiste en 1848 à la Révolution dont il tire les critiques dans L’éducation sentimentale, et poursuit ses tentatives en mai 1848 et septembre1849 avec la Tentation de saint Antoine. Il organise par la suite, avec Maxime du Camp, un long voyage en Orient qu’il réalise entre 1849 et 1852.Ce voyage nourrit ses écrits, ce que l’on peut ressentir notamment dans Hérodias. Il commence, encouragé par ses amis, la rédaction de Madame Bovary le 19 septembre 1851 qu’il termine en mai 1856. Il fréquente évidemment des salons parisiens très influents comme celui de Madame de Loynes dont il est très amoureux, et où il rencontre George Sand. Madame Bovary,