Courteline, amour noir
J'ai trouvé que cette pièce comportait de nombreuses qualités. En effet cette representation est rempli d'humour, et m'a laissé un sourire sur le coin des lèvre durant l'intergralité de celle-ci. Courteline a eu le génie de «dépeindre les mœurs en riant», d'épingler le ridicule et les mesquineries de personnages qui nous sont étrangement familiers, Pour le moins caricaturaux, ils dépassent le seuil du tolérable dans le degré de mesquinerie, voire de perfidie. Ils en sont, du coup, aussi savoureux qu’hilarants, Le mari lâche et sa femme séductrice et convoitée, l’écrivain raté qui rationne sa Moitié à chaque écart de langage ou haussement de ton, les Boulingrin réunis par une haine destructrice et meurtrière ; les propos grinçants, les sarcasmes et les débordements de mauvaise foi respectifs marinent dans un cocktail théâtral positivement délectable. De plus je trouve que cette pièce permet de nous remettre en question et de dedramatisé sur nos petits problème quotidiens, cela nous fait rire à la fois du spectacle mais aussi de nous même. Amour noir est bien une farce, tout à la fois grotesque et subtile : grotesque, par la médiocrité des personnages, risibles à force d’être mauvais. Subtile, par la richesse des dialogues, par les répliques cinglantes qui fusent à feu nourri, réduisant en bouillie le peu de respect et de dignité des couples