LE COÛT DU TRAVAIL

Coût du travail:
Pour les économistes, le coût du travail, c’est l'ensemble des dépenses de l'entreprise liées à l'utilisation de la main d'œuvre. Il comprend donc les salaires versés aux salariés et l'ensemble des cotisations sociales. Souvent, le coût du travail et les cotisations sociales sont au cœur du débat sur les créations d'emplois. Pour les auteurs néoclassiques, un coût du travail trop élevé constitue un frein à l'embauche. En effet, selon eux, l'employeur n'embauchera un salarié supplémentaire que si celui-ci lui rapporte plus qu'il ne coûte ou, autrement dit, il n'embauchera que si la productivité marginale (production obtenue par le dernier travailleur embauché) excède le coût marginal (coût du dernier travailleur embauché). Plus le coût du travail est élevé, moins les employeurs seront incités à embaucher. De plus, le coût du travail est un élément important de la compétitivité des entreprises : son élévation incite les employeurs à licencier, à substituer le capital au travail ou à délocaliser la production vers des pays à main d'œuvre bon marché.

I/ La vision libérale du coût du travail

* La nécessaire flexibilité du marché du travail
Selon les libéraux, il faut abaisser fortement (voire supprimer) le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance, créé le 2 janvier 1970) qui empêche le retour au point d’équilibre du marché du travail résultant de la rencontre entre l’offre et la demande de travail. Il faut aussi limiter le pouvoir des syndicats dans les négociations salariales. Les salaires doivent être négociés librement sur le marché du travail; dans cette perspective, les libéraux ne peuvent que souscrire aux efforts du patronat pour individualiser les salaires et favoriser leur adéquation à celle de la productivité de chacun. Cette action doit être complétée par une baisse des charges sociales.
De nombreuses mesures ont été prises en ce sens en France (allégement, voire suppression des cotisations