Crédits immobiliers
Introduction générale
Le logement, facteur d’intégration et de reconnaissance sociale, est sans conteste le besoin social le plus sensible et le plus porteur. Il joue un rôle économique non négligeable puisqu’il constitue la forme la plus élémentaire d’investissement des ménages.
Le secteur de l’habitat a toujours été un secteur prisé des investisseurs mais un secteur stratégique pour les Etats et les gouvernements car en cas d’insatisfaction de ce besoin apparaissent des germes d’une explosion sociale. A l’inverse, sa satisfaction peut s’avérer comme un excellent stimulant pour la croissance économique et l’amélioration des états de mal vie des populations. D’ailleurs, ce secteur, qui constitue une préoccupation majeure à travers sa triple dimension économique, financière et sociale, prend une place importante dans les programmes de chaque Etat.
En Algérie, et pendant longtemps, le financement de l’immobilier était assuré exclusivement par l’Etat en sa qualité d’offreur unique, mais aussi la CNEP, seule institution financière qui offrait des prêts hypothécaires aux détenteurs de comptes d’épargnes. Cette politique n’a pas eu les effets escomptés, bien au contraire, elle n’a fait qu’aggraver ce secteur au point de créer une crise de logement sans précédent.
Cette crise du logement, née d’une confluence de problèmes affectant à la fois la société et l’économie algériennes, se manifeste surtout dans le Taux d’Occupation par Logement (TOL) estimé à 7,14 et dans l’inadaptation entre l’offre et la forte demande. Cette dernière, estimée à
2 millions de logements(1) est due à l’insuffisance de la production par rapport à la demande actuelle auquel il faudrait ajouter la demande latente résultant de l’accroissement de la population algérienne à un taux de l’ordre de 1,7 % l’an (en 2000).
Cependant, malgré les importants financements consacrés pour réduire les effets du déficit actuel, ce dernier qui, partant d’un TOL net