Criminologie des populations marginalisees
• Historique du cours :
Dans les années ‘70, ce cours s'appelait « Psychologie des populations déviantes ». On se trouvait alors dans la période des Golden Sixties (bien-être social en hausse, meilleure sécurité sociale, etc.) et on pensait pouvoir éradiquer la pauvreté. Or, Charles DEBUYST, le professeur de ce cours, a fait à cette période un travail sur les bidonvilles autour de Paris et il a constaté que, contrairement à ce qu'on croyait, on trouve dans la société des poches de pauvreté qui n'arrivent pas à s'intégrer. De plus, ce sont ces populations-là qui entrent le plus souvent en contact avec la justice pénale.
C'est sur ces constatations que sera base le cours de Psychologie des populations déviantes dont le but est d'étudier la psychologie des populations déviantes comme si c'est cette caractéristique qui explique leur non-intégration.
Il y a 10-15 ans, l'intitulé du cours a été modifié en « Criminologie des populations marginalisées » et ce pour 2 raisons. Premièrement, l'intitulé du cours détermine de quel faculté il dépend (ici, l'Ecole de Criminologie). Deuxièmement, on parlera plutôt de « populations marginalisées » au lieu de « populations déviantes » car cette dernière appellation sous-entend que c'est la population elle-même qui est déviante, alors que « populations marginalisées » implique que c'est la société qui marginalise, qui exclut.
Le but du cours est de nous introduire à la complexité de la problématique de la pauvreté et de l’exclusion. Nous envisageront les différentes facettes du problème pour que, lorsque nous entreront en contact avec des personnes marginalisées, criminalisées dans notre vie professionnelle, nous ne réduisions pas notre regard. Le cours part d'une vision pluridisciplinaire, transdisciplinaire et développe tout un parcours historique de la société. Nous verrons également quelques notions d'économie (pauvreté, seuil de pauvreté,…) et une dimension plus