Événements précurseurs de la crise [modifier] Durant les années 1950, les États-Unis avaient une grande influence sur la politique de la République de Cuba, devenue indépendante vis-à-vis de l'Espagne en 1898 suite à la guerre hispano-américaine. En janvier 1959, le dictateur Fulgencio Batista est renversé par une guérilla, menée par Che Guevara et Fidel Castro et soutenue par la majorité du peuple cubain. Fidel Castro, parvenu au pouvoir, entreprend une réforme agraire le 17 mai 1959, et en octobre 1960 nationalise les intérêts américains à Cuba. Les représailles américaines, notamment à l'instigation et sous la pression de la United Fruit Co (entreprise bananière qui compte parmi les entreprises nationalisées de l'île), commencent cinq mois plus tard : Le 21 octobre, un bimoteur contre-révolutionnaire mitraille La Havane, provoquant deux morts et une cinquantaine de blessés, tandis qu’un autre petit avion largue de la propagande subversive. Ces représailles sont suivies, le 17 avril 1961, par un débarquement de 1 400 hommes soutenus par une force aérienne, dans la baie des Cochons. Il s'agit, pour la plupart, d'exilés cubains anti-castristes entraînés par la CIA dans un camp au Guatemala, dans le cadre d'une opération financée par l'administration Eisenhower. Différentes villes sont bombardées, mais les forces castristes viennent à bout de cette invasion. Très peu de combattants furent tués. Les autres, définis par Fidel Castro comme des gusanos (« vermine »), sont faits prisonniers pour pouvoir échanger leur liberté contre des médicaments. Article détaillé : Débarquement de la Baie des Cochons. J.F. Kennedy, qui succède à D. Eisenhower le 20 janvier 1961, déclare assumer la pleine responsabilité de cette action. En novembre 1961, les États-Unis déploient 15 missiles Jupiter en Turquie et 30 autres en Italie, lesquels sont capables d'atteindre le territoire soviétique. Commence également, le 7 février 1962, un embargo contre Cuba, lequel est