Crise economique actuelle
Le mot « éthiopiques » vient du grec «Aïthiops » qui signifie « ce qui paraît brûlé », d’où noir, couleur de la peau. Dans la Bible, l’Ethiopie est le pays le plus éloigné d’Afrique, dont les habitants, noirs, vivent à l’extrémité du monde connu. Par Synecdoque, l’Ethiopie désigne l’Afrique et son ancienneté et sa grandeur, par ses liens avec la civilisation égyptienne. On peut également noter que le mot « éthiopiques » constitue l’anagramme du mot « poétique ». Le choix de ce titre prend alors toute sa signification dans le projet et l’œuvre de Senghor : faire de la Poésie la voix de la Négritude. Le recueil « Ethiopiques » est constitué de trois parties. On y trouve des « guimms » (chant) simples et un guimm composé (L’Absente), un poème dramatique (Chaka) et des épîtres suivis d’autres chants.
Première partie :Les huit premiers textes correspondent à une célébration de l’Afrique et de ses représentants mythiques :
L’Homme et la Bête Congo Kaya-Magan Messages Teddungal L’Absente A New York Chaka (poème dramatique)
Deuxième partie : Les épîtres à la princesse
Troisième partie : « D’autres chants » qui contiennent huit poèmes élégiaques et mélancoliques célébrant l’aimée absente.
Le recueil laisse ainsi percevoir une opposition entre parole poétique et action politique (cf. biographie de Senghor), puis une opposition entre l’amour pour la femme et l’amour pour le peuple. A ces deux oppositions s’ajoutent celle entre le retour à l’Afrique et au « royaume d’enfance » et la séduction par Paris. La composition d’ensemble du recueil semble ainsi mettre en évidence l’émergence progressive de ces antagonismes : on passe de la célébration d’une Afrique primordiale et harmonieuse où le roi est poète et le poète roi à l’évocation d’un univers plus conflictuel qui laisse cependant une place pour une résolution possible.
L’Absente
L’Absente est un «