Crise front populaire
Sur le plan intérieur, le gouvernement Blum parvint à résoudre la crise sociale. Mais dès l'été 1937, il dut faire face à diverses difficultés économiques qui le poussèrent à dévaluer (voir dévaluation) le franc dès le 17 septembre, cette situation transforma l'inquiétude de la droite en opposition résolue. Le 24 février 1937, il décide également une pause dans les réformes. Des réformes importantes comme celles des retraites sont alors abandonnées[réf. nécessaire]. La pause ne rencontre guère la réussite, puisqu'elle déçoit l'aile gauche de la SFIO et le PCF sans apaiser l'opposition de droite, qui la considère comme un aveu de faiblesse du gouvernement.
Par ailleurs, les attaques calomnieuses de l'extrême droite affaiblirent plusieurs personnalités du Front populaire, à commencer par Blum lui-même : son arrivée au pouvoir déclencha en effet une vague d'antisémitisme d'une très grande ampleur, visant à remettre en cause sa crédibilité et sa loyauté aux intérêts de la France. De même, une campagne médiatique agressivement diffamatoire menée notamment par l'Action française et par Gringoire46 déstabilisa Roger Salengro, ministre SFIO de l'Intérieur et l'un des principaux artisans des accords de Matignon. Accusé, sans aucun fondement47, à partir du 14 juillet 1936 d'avoir été déserteur durant la Première Guerre mondiale, il fut rapidement innocenté, mais ne supporta pas de voir son honneur de patriote sali et se suicida le 17 novembre 193648.
Dans la presse française se formèrent de fait deux