crise grecque
Paradoxalement, la Grèce est un des pays de la zone euro qui a connu une grande croissance pendant la dernière décennie. Entre 2003 et 2007 nous avons le début de la crise des subprime qui a enregistré une hausse annuelle du PIB de 4,2 %. Cependant, la crise était prévisible depuis longtemps. Les différents gouvernements se contentant alors de fermer les yeux. La Grèce vit depuis plus de 30 ans avec des dépenses publiques exorbitantes. Georges Papandréou, qui était le premier ministre, menait sa campagne électorale avec pour slogan « il y a de l’argent ». Le parti de droite au pouvoir, préfère maquiller ses comptes plutôt que de vanter une quelconque politique de rigueur ou anti-fraude.
Le pays, avec ses dépenses majestueuses, doit en effet faire face à un autre problème qui est la fraude fiscale.Un manque à gagner considérable pour la Grèce. Selon Georges Papaconstantinou, ancien ministre des finances grecque de 2009 à 2011, le coût pour l’Etat est de « 10 à 15 milliards d’euros par an ». Le système d’imposition (impots) se révèle très inégalitaire . Alors que les fonctionnaires sont ponctionnés à la source, c’est-à-dire avant distribution de leur salaire, d’autres comme les professions libérales ne déclarent pas l’ensemble de leurs revenus et échappent donc à la taxation.
La Grèce fait des choix politiques étonnants comme le budget de l’armée est le plus important d ‘Europe (4,5% du PIB). Le statut protégé de l’Eglise Orthodoxe froisse la population. L’Eglise ne paye aucun impôt alors qu’elle jouit d’un patrimoine foncier et immobilier (l'ensemble des biens qu'elle possède à un moment donné : biens meubles ou immeubles ) de plus de 700 milliards d’euros. Pour emprunter et diminuer les insuffisances, on baisse les salaires.
Pour payer sa dette, la Grèce doit emprunter mais un emprunt ne peut être fait uniquement que si les déficits publics sont réduits. Pour se faire, une seule solution, il faut