I. Une crise de la loi en France incontestable A. Une crise de l'institution parlementaire € Le Parlement affaibli - Un domaine de la loi limité (art.34/37) - Une maîtrise de l'ordre du jour qui échappe au Parlement : 90% des lois sont d'origine gouvernementale - Le phénomène majoritaire transforme le Parlement en chambre d'enregistrement. € Le Parlement concurrencé - concurrence des normes internationales, en particulier communautaires - concurrence d'autres autorités : les collectivités décentralisées, les AAI, Codes de déontologie et d'éthique, conventions collectives & accords collectifs... - des lois inappliquées : les décrets d'application tardent à venir B. Surproduction et instabilité de la loi € Surproduction normative : - inflation : +35% de lois promulguées en 30 ans - augmentation des lois en volume : 93 lignes en moyenne en 1950, 220 en 1991 ’ Carbonnier, " l'inflation se grossit de l'enflure " ’ Rapport du CE en 1991, " quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite ". - une inflation normative qui tient au renforcement de l'intervention de l'État dans tous les domaines. € Instabilité des règles : - la fréquence des changements, la " loi jetable " CE, 1991 : " la loi jetable n'est pas respectable " - les dangers de l'instabilité : la fiction de plus en plus fictive du " nul n'est censé ignorer la loi ". - complexification : risque de fuite vers des " paradis juridiques " € Une norme dégradée - un " droit mou, flou, à l'état gazeux " : multiplication des déclarations d'intention des tentatives pédagogiques. J. Foyer : " neutrons législatifs " - les " lois fourre-tout " : diverses dispositions d'ordre (DDO) & diverses mesures d'ordre (DMO)... Des lois qui contiennent de tout... II. Une nécessaire restauration de la loi A. Des efforts ont déjà été entrepris : €Des efforts de renforcement de l'institution parlementaire - Résolution du 7 mai 1991 : procédure d'adoption simplifiée des textes,