Crises politiques francaises 1870 1914
Crise boulangiste (1887-1889)
Contexte :
Conjonction des extrêmes contre la politique modérée des gouvernements, affaiblissement du régime.
Œuvre sociale de la République limitée (volonté de ménager les campagnes, pas de majorité radicale le permettant) : désenchantement de la classe ouvrière citadine (1882, crise économique, climat sociale lourd).
Orgueil national blessé (Alsace-Loraine) et insatisfait, (malgré les conquêtes coloniales) : politique continentale de « recueillement », soumission au système bismarckien. Aspiration à un pouvoir fort dans la population : antiparlementarisme.
Mai 1887 : Le populaire général Boulanger exclut du nouveau gouvernement (« général la revanche », républicain affirmé, soucieux des classes populaires), incarne des espoirs de changement pour les déçus de la « République modérée ».
1888 - 1889 : mise à la retraite : présentation à plusieurs élections partielles. Boulanger fédère autour de lui une coalition éclectique : radicaux anti-opportunistes, monarchistes (le finance, voit en lui le « bélier contre la république »), bonapartistes (pouvoir fort et personnalisé), ligue des patriotes (militarisme).
Eté 1889 : gouvernement réagit fermement : (modification du mode de scrutin, menace de traduire Boulanger devant la haute cour, dissolution de le ligue des patriotes). L’exposition universelle (Tour Eiffel, fée électricité) et la célébration du centenaire de la révolution détournent les esprits et raffermissent le camp républicain parlementaire. Boulanger s’enfuit en Belgique, échec aux législatives de 1889. Il se suicide en septembre 1891 sur la tombe de sa maitresse.
Limites du mouvement :
• Pas de majorité possible : malgré des succès électoraux en villes l’essentiel de la province hermétique au boulangisme.
• Conjoncture des extrêmes intenable à long terme, (Attentes monarchistes et d’extrême gauche antinomiques).
• Personnalité de Boulanger trop faible,