Crises et cycles économiques au XIXe siècle

I) Les crises présentent un visage multiforme et évolutif

A) Les crises d’ancien régime (présentation et datation)
1) Les fluctuations agricoles constituent la variable clé.
La première étape est généralement liée à des aléas climatiques provoquant une mauvaise récolte de céréales qui se traduit par une pénurie de grains. Or, les céréales constituent encore la base de l’alimentation, que ce soit sous forme de pain ou de porridge.
La caractéristique de la crise de l’ancien régime est qu’elle débute sur une série de mauvaises récoltes.

2) La crise s’étend par une inflation de pénuries
Celle-ci frappe d’abord les céréales. Cela se solde par un double phénomène. Une baisse des achats des autres produits agricoles. D’autre part, une baisse des achats des produits de consommation, par exemple le textile. D’où un recul de la production manufacturière. D’où une crise régionale ou nationale, selon le degré de constitution d’achèvement du marché.

3) Les conséquences de la crise sont multiples
Tout d’abord, la disette (ou famine). Cette situation s’accompagne traditionnellement d’émeutes de subsistances. Elles prennent la forme de mouvements de foule spontanés qui conduisent PE dans les campagnes les foules vers les villes ou les monastères (où étaient traditionnellement des stocks). Ces épisodes sont historiquement à l’origine des « jacqueries » (le paysan asservi étant dénommé le Jacques) pendant la période médiévale et moderne.
On trouve aussi des épidémies car les défenses naturelles des corps sont affaiblies. Le typhus est le plus répandu. On trouve aussi les pestes.
On a donc une surmortalité qui peut introduire une crise démographique à l’étape suivante. Crises démographiques entrainent des manques de bras. Il y a parfois des coupes claires dans la pyramide des âges.
Autre conséquence : le chômage.

Dans les économies d’Europe occidentale, ce type de crises concerne surtout le début de la période avec