Critique de la mise en scène de Lorenzaccio de Franco Zeffirelli
Dans la Florence des Médicis, le duc Alexandre règne sans partage sur la ville. Lorenzo, son cousin, son favori et son compagnon de débauche, s’apprête en secret à l’assassiner. La mort du tyran doit donner le pouvoir aux Républicains, espère-t-il. Il fait part de son projet au premier d’entre eux, Philippe Strozzi. Lorenzo tue Alexandre mais il est tué à son tour sur l’ordre des Huit. Un tyran chasse l’autre : un Médicis succède à un Médicis. Rien n’est changé. Le sang, une fois de plus, aura coulé en vain. Considéré comme le chef-d’œuvre du drame romantique, à l’égal d’un Shakespeare, Lorenzaccio sera joué seulement pour la première fois en 1896, près de quarante ans après la mort de son auteur, lui qui, déçu par ses échecs de jeunesse, a prétendu ne plus écrire désormais que pour être lu dans un fauteuil comme son titre l’indique : Théâtre dans un fauteuil (1834). Rarement a-t-on incarné avec autant de complexité, de réalisme et de perfection des personnages de théâtre.
La mise en scène de Franco Zeffirelli en 1976-1977 à la Comédie Française et pour la première fois retransmis à l’Antenne 2, est l’une des premières mises en scène à jouer Lorenzaccio en entier. On y voit une mise en scène somptueuse et des décors éclatants, reflétant l’Italie de la Renaissance.
Après avoir vu cette mise en scène, nous nous intéresserons à la relation entre Lorenzo et Alexandre de Médicis.
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Les personnages de Lorenzo et Alexandre de Médicis :
Le Duc est réellement représenté comme un débauché, parfois même comme un rigolo car quelques fois on a envie de rire (Acte I, scène IV). On voit que les personnes de sa cour le suivent dans sa débauche.
Quant à Lorenzo, Francis Huster incarne parfaitement ce personnage, il a clairement l’air d’être quelqu’un qui n’écoute rien, notamment lorsque Lorenzo fait semblant de vouloir attraper une mouche quand Bindo et Venturi lui parle (Acte II, scène IV).