Dans son dernier film, Philippe Harel a choisi de nous conter une épopée, celle de Ghislain Lambert incarné à l’écran par Benoit Poelvoorde. Ghislain Lambert, un jeune garçon un peu gringalet, rêve de devenir le nouveau grand champion du cyclisme comme Eddy Mercx. Mais il n'a ni le talent ni le physique pour devenir un grand leader. Il se contente d'abord d'intégrer une petite équipe. Un peu aidé par les produits dopants, il se révélera un très bon « complice d’effort », qui sert à merveille son leader. Lassé de n'être qu'un équipier de l’ombre et contrôlé positif, il s'éloignera du cyclisme. Il y reviendra grâce à son frère (José Garcia), qui jouera le rôle d'entraineur-manager un peu trop vénale dont il finira par s'écarter. Il fera quand même la grande boucle et connaîtra son heure de gloire comme le petit coureur qui s'acharne à terminer dans les temps.
Le Vélo de Ghislain Lambert ne se veut pas être une satire du cyclisme. Bien sur, on retrouvera les fameux produits du docteur Mabuse, les directeurs sportifs pas très nets et les médias qui s'acharnent. Mais le film est plus présenté comme une fable, narrée parfois par Antoine De Caunes en voix off et qui comporte sa morale. Il rêve d'être Merckx. Mais s'essouffle à mi-course et finit par pédaler dans le vide… Comme quoi, on a beau mettre du cœur à l’ouvrage, notre travail n’est pas toujours récompensé et nos rêves ne deviennent pas pour autant réalité.
Certes un peu long, Le Vélo de Ghislain Lambert ravira les amateurs de cyclisme et égayera un peu le paysage du cinéma franco-belge. La preuve qu’il ne suffit de mettre un bon comique en tête d’affiche pour qu’un film soit drôle… Poelvoorde est excellent. Le film, quant à lui, est nettement moins