Critique littéraire de ''comme une bête'', de joy sorman
Une cuisson à point
Dans son roman Comme une bête, l'auteur Joy Sorman nous raconte l'histoire de Pim, un jeune homme plutôt réservé, qui va devenir boucher. Pas par envie, certes, mais par choix, par besoin. Pim a d'ailleurs une particularité, il pleure. Ce n'est pas une maladie, même si c'est ce qu'il fait croire aux autres, mais, lui même il le sait. Les pleurs viennent, c'est comme ça. Lorsque l'on nous fait le portrait de Pim, on se dit comme tous ses examinateurs : ''Il a pas le physique pour le métier.'' Mais on se trompe.
Le garçon deviendra alors le meilleur boucher de sa promotion, le plus rapide, le plus méticuleux, le meilleur.
Pourquoi ce livre est il différent des autres ? En tout. Déjà, il y a des coupures entre les chapitres, des petites anecdotes en rapport avec le thème, qui font office de page de distraction, ce qui adoucit en quelque sorte l'atmosphère parfois morbide du roman.
D'ailleurs, ce roman n'est peut être pas le meilleur, mais il se démarque grâce à un style. Les mots employés sont déjà très différents. En effet, la description est terrible, au sens propre comme au sens figuré. Les actions sont décomposées, comme les carcasses que Pim découpe. Les mots, les expressions sont incisifs et tranchants, comme des couteaux de bouchers. Mais le style d'écriture est tout aussi unique. On ne retrouve aucun dialogue, seulement des expressions entre guillemets en italique, et quelle expressions !
Si le roman n'avait pas été aussi bien écrit, je pense que j'aurais tout de suite refermé ce livre et je l'aurait reposé sur l'étagère, parce que, non je n'ai pas réussi à refermer ce livre.
Joy Sorman nous fait entrer dans l'univers de Pim, un univers rythmé entre travail, nostalgie, tristesse, mais aussi passion, ivresse, et folie.
Si je devais définir ce livre en quelque mots, je dirait que Comme une bête est un livre unique, avec un style propre à lui même et très réussi.
Il m'est arrivé de lire des