Critique littéraire sur le « Spleen » de
Charles Baudelaire 1

"Spleen", un poème issu du recueil des Fleurs du Mal, Spleen et Idéal de Charles Baudelaire est une magnifique retranscription des sentiments d'oppression et d'angoisse de l'auteur. Sous un décor angoissant, morose et amer, Baudelaire nous montre à quel point la vie peut être sombre et mélancolique.
Ce sonnet, composé uniquement d'alexandrins, dispose d'un rythme lent... L'auteur y décrit petit à petit sa vision du monde dans lequel il vit, noire, morne et déprimante, et écrit : "Aux pâles habitants du voisin cimetière/La mortalité sur les faubourgs brumeux" (v4); il instaure un certain recul vis à vis de "ce monde", la vision d'une atmosphère sinistre dégagée dans ce texte est on ne peut plus explicite.

Tout ce qu'il voit n'a pas d’intérêt plaisant, tout est sobre, tout est obsolète : la pluie, la cloche de sa ville, son chat....
Baudelaire emploie un vocabulaire extrêmement pessimiste pour nous traduire son ressenti : "ténébreux/triste/lamenter/sinistrement" . C'est cette manière radicale de consigner sa perception réfléchie du monde qui est vraiment plaisante, son mal de vivre est partagé, on comprend sa peine.
Qui ne s'est jamais senti aussi démoralisé ?
Qui ne s'est jamais autant senti accablé ?
Qui n'a jamais ressenti cet ennui constant ?
Il touche le lecteur en définissant ce sentiment de mal-être avec brio. On s'identifie à lui à travers cette tristesse. On sent l'ennui, lassitude dans tous ses propos : « irrité contre la ville entière ». Cette déprime existentielle que tous les gens sensés ont déjà ressentie, prend une forme, celle d'un poème. Le poème est surprenant, car celui-ci est inhabituel et dérangeant, il est plaisant grâce aux sentiments communs avec l'auteur. THOMAS COUBLE
Critique littéraire sur la « Colombe poignardée et le jet d'eau » de Guillaume Apollinaire 2

Ce poème de la « Colombe poignardée et le jet d'eau