Critique roi tsongor
La mort du roi Tsongor, de Laurent Gaudé, publié aux Actes Sud en 2002, fait fureur puisqu’il reçoit le Goncourt des lycéens dans la même année puis le prix des libraires en 2003.
«J’
’ai connu moi aussi, plus d'une fois, la douleur de la perte. Je sais le voluptueux vertige qu'elle procure. » Cette expression est citée dans un récit commençant dans le royaume de Massaba, immense empire dont les paysages extraordinairement décrits font penser à l’Afrique, mais aussi cœur anxieux d’une activité de fourmis puisque approche un heureux événement : le roi Tsongor marie sa fille. Il voit ainsi l’œuvre de sa vie s’accomplir. Mais, à la veille des noces, un ami d’enfance de la princesse Samilia, la réclame et appuie sa demande à l’aide d’une promesse passée. Le roi se retrouve alors devant un choix difficile à faire mais prend une décision le menant à la mort. Son plus jeune fils, arpente le continent pour édifier les sept tombeaux à l’image de Tsongor. Cette mort est bouleversante pour les enfants du Roi, car elle va créer une zizanie familiale. Entre temps, les deux prétendants, Sango Kerim et Kouame, se disputent le cœur de la princesse qui disparait … Qui en sera vainqueur ? Où est la belle Samilia ? Qu’adviendra-t-il du royaume plongé dans ce chaos ? Ce roman des origines, facile à lire, nous montre le grand talent de Laurent Gaudé nous menant dans son intrigue. On a l’impression de vivre dans ce récit mouvementé et énigmatique aux allures des la célèbre guerre de Troie dont l’auteur s’en est certainement inspiré.
Estelle TRESSENS 2nde
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Acte sud, EUR 6,