Critique - six personnages en quête d'auteur au théâtre de la colline
Luigi Pirandello, dramaturge italien, écrit tout d’abord Six personnages en quête d’auteur en 1921. Cette pièce, bien que mal accueillie par le public, reçoit ensuite l’éloge des critiques voyant à travers l’absurdité de ce qui semble s’élever sur le plateau. Stéphane Braunschweig, directeur du théâtre de la Colline, remet à jour cette pièce en la transposant à notre époque. Pas moins irréelle, cette pièce provoque grâce à sa mise en scène minimaliste mais suffisante et à son texte fascinant, une réflexion chez le spectateur. Il faut donc regarder cette pièce avec un œil critique pour la comprendre et ainsi en tirer le message cherchant à être transmis.
Lorsque les spectateurs entrent dans la salle de théâtre, ils trouvent sur scène, assis à une table un homme, visiblement occupé. La pièce commence donc avec l’arrivée de quatre autres personnes, trois collègues acteurs et leur metteur en scène. Ils débattent sur le choix de leur pièce et décident ‘’d‘écrire la pièce eux-mêmes en conservant l’auteur’’ lorsque sortant comme de nulle part 6 ‘personnages’ arrivent. Un homme semble être à leur charge et ne tarde pas à expliquer aux artistes qu’ils sont six personnages, sortis de l’imaginaire d’un auteur (en l’occurrence Luigi Pirandello) et en cherchant un autre qui pourra raconter leur drame. Sont présents la mère de famille, sa fille d’un certain âge, son fils adolescent, et sa petite fille, ainsi que le premier mari (le meneur) de la mère et leur fils. S’ensuivent répétitions, transes entre les personnages et les acteurs et controverses sur l’interprétation des acteurs. Ceci se poursuit jusqu’à la fin de la pièce lorsque le metteur en scène se retrouve, face à Pirandello.
Un thème récurant dans le théâtre moderne : le théâtre