Thérèse Raquin
Ce que nous apprécierons dans ce livre, c’est le fait que Zola, malgré ses nombreux autres déchets, a quand même essayé de remplir des pages pour faire paraître Thérèse Raquin comme un livre. Mais je me dois de m’alarmer à la lecture de ce torchon odieux. Je ne comprends pas quel est l’intérêt de griffonner quelques trois cents pages afin de relater un thème déjà idolâtré par je ne sais trop combien de pseudo-écrivains. La tromperie nous envahit, et ce à toutes les sauces. Un homme trompé, une femme trompant, ou le contraire, est raconté de toutes les manières possibles, mais cela donne un ensemble ennuyeux, tout comme notre roman. Pourquoi ne pas innover et prouver à nous autres ce qu’est le fruit de l’imagination d’un écrivain ? Oh mais bien sûr, pour bien composer, il faut de bonnes idées, et je vois qu’elles ne fusent pas ici. Après la stupéfiante, l’extraordinaire, l’unique action du bouquin qui est l’assassinat du mari empêchant Thérèse de vivre son idyllique adultère avec Laurent - plus un animal qu’un homme -, nous nous enfonçons dans un labyrinthe aussi gigantesque qu’interminable. Tous les chemins empruntés nous ramènent au même arbre ; je dois avouer que le suspens est omniprésent, mais est vite lassant à cause de sa longue durée. L’histoire se traîne indéfiniment, pour au final rien de passionnant. Le niveau de répétition peut être qualifié d’extrême tant le chiffon est mal cousu. « J’ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères » disait-il. En effet, nos deux meurtriers passent par tous les stades de la folie, changent souvent et brutalement d'humeur, au point de m'agacer. Je peux appréhender son affection pour les personnalités, mais je ne vois absolument pas l’intérêt – peut-être n’y en a-t-il pas ? – de nous étouffer de maladie, de souffrance, de mort, de cadavre tout au long de ce triste récit. De plus, cette analyse a tendance à devenir lourd au fil des pages, et tarde à se conclure. Thérèse Raquin, un livre