Critique d'oeuvre hernani
Après la Préface-manifeste de Cromwell (1827), après l’entrée du drame romantique à la Comédie-Française le 11 février 1829 avec le Henri III et sa cour d’Alexandre Dumas, suivi le 24 octobre du More de Venise de Vigny, avant l’immense succès de l’Antony de Dumas (1831), Hernani, type même de l’événement littéraire, consacre la révolution dramaturgique opérée par l’esthétique romantique.
Synopsis
En 1519, à Saragosse, dans une chambre à coucher, la nuit. Don Carlos, roi d’Espagne, s’introduit par surprise chez doña Sol (dont il est amoureux) et se laisse enfermer dans une armoire par la duègne. Arrive le proscrit Hernani. Doña Sol l’aime, mais doit épouser son oncle, le vieux Ruy Gomez de Silva; le bandit, de son côté, doit venger son père, que le père du roi a fait exécuter. Le vieillard s’indigne en voyant deux hommes chez sa nièce: le roi révèle son identité et, prétendant être venu consulter don Ruy Gomez sur l’élection de l’empereur, fait passer Hernani, dont il ignore encore le nom, pour un homme de sa suite. Resté seul, Hernani, à qui doña Sol a donné rendez-vous, clame sa haine pour le roi (Acte I. «Le Roi»).
Saragosse, dans le palais de Ruy Gomez de Silva. En compagnie de courtisans, don Carlos rôde autour du palais pour remplacer Hernani au rendez-vous. Il tente d’enlever doña Sol, qui résiste. Surgit Hernani. Le roi refuse le duel avec un «chef de bohémiens». Hernani protège sa retraite. Les deux amants renouvellent leurs vœux, le tocsin les sépare (Acte II. «Le Bandit»).
Le château de Silva dans les montagnes d’Aragon. Le jour des noces de doña Sol et de Ruy Gomez, un pèlerin mendiant se présente et Ruy Gomez lui