critique d'articles pédagogiques
Un bon enseignant est, entre autres caractéristiques, quelqu’un de polyvalent qui sait utiliser différentes techniques pour attirer l’attention de ses élèves et les orienter de manière positive vers la tâche à accomplir. En ce sens, le titre de mon premier article m’a semblé particulièrement révélateur : Petit traité de manipulation à l’usage des professeurs et des formateurs, par Yves Guégan, psychologue et auteur de Les ruses éducatives : 100 stratégies pour mobiliser les élèves (2008). L’article propose quatre ruses éducatives bienveillantes pour contourner la résistance des élèves et désamorcer des conflits sans utiliser l’autorité, dans le but de changer les perceptions des élèves face à un travail ou à une situation qui, de prime abord, leur déplait.
Il convient, en premier lieu, de définir clairement ce qu’est une ruse éducative bienveillante. Il s’agit d’une intervention dont on voile délibérément la finalité et qui sert le développement et l’apprentissage des élèves récalcitrants. Cependant, l’auteur nous intime d’utiliser ces ruses sous deux conditions : ne pas abuser de notre pouvoir d’enseignant et limiter les utilisations de ces astuces. Les raisons en sont bien simples. La manipulation ne saurait être une solution permanente. En effet, une relation de confiance entre le maître et ses apprenants doit rester intacte et pourrait être entachée si les élèves se rendent compte qu’ils se font duper. Il importe de rester vrai devant notre jeune public, car les ruses peuvent paraître, malgré tout, malhonnêtes. Arriver à les utiliser d’une propre manière demande certaines habiletés qui se développent, telles que l’art d’être opportun et d’user de créativité, réagir rapidement, avoir un bon sens de la répartie et acquérir l’expérience.
La première ruse de Guégan est d’instaurer des règles d’or. Il s’agit de donner la possibilité au élèves, en début d’année, de rédiger leur propre charte comportementale. À l’adolescence, le désir d’appartenir