Critiques de la société de consommation
Il est un fait bien connu chez les publicitaires : à chaque crise économique ou sociale un peu forte, les investissements publicitaires s'effondrent temporairement.
Beaucoup d'interrogations et doutes existentialistes émergent alors dans ces moments critiques chez les hommes de communication : « les entreprises doivent comprendre que les investissements « pub », doivent se maintenir », et surtout : « ils doivent reconnaître notre rôle fondamental dans l'économie », « c'est après tout nous qui assurons le maintien du désir de consommation ».
Que le « milieu pub » se rassure : il est finalement parmi les premiers secteurs économiques à redémarrer, une fois les récessions passées. Ses arguments principaux sont aussi tout à fait justes : la « machine pub » est indispensable à l'économie de consommation.
Sans elle, l'économie toute entière s'écroulerait. Et avec elle, les valeurs et croyances de la civilisation occidentale.
Répondre à des questions essentielles
Les us et méfaits de la publicité et de la société de communication sont désormais bien commentés et répertoriés dans des livres tels que « 14.99 » Euros (anciennement 99 francs) de Frédéric Beigbeder, « No logo » de Naomi Klein, ou « Glamorama » de Bret Easton Ellis.
Il manquait cependant la « société de consommation de soi », le livre de Dominique Quessada, pour répondre à plusieurs questions de fond, peu abordées par les ouvrages précédents : pourquoi et dans quelles conditions, historiquement, la publicité actuelle est-elle apparue ? Quelles en sont les conséquences profondes sur les sociétés actuelles ? Y a-t-il des liens intimes et méconnus avec l'économie libérale et nos principes démocratiques mêmes ? La publicité est-elle un fait historique temporaire et sans grandes conséquences, ou, bien au contraire, la pièce essentielle d'un « nouvel ordre » politique du monde en pleine phase d'expansion hégémonique mondiale ?
Vers l'établissement d'un