Critique du "malade imaginaire" (au théâtre)
Le « malade imaginaire », dernière comédie écrite Molière avant son décès et mondialement connue est adaptée en ce moment au théâtre des Martyrs en plein cœur de Bruxelles. Elle met en scène des personnages mythiques, comme Argan, interprété avec brio par Daniel Hansens, Toinette, Béline et bien d’autres…
Argan, un bourgeois, se croit toujours malade ; sa femme, lui dispense des soins attentifs mais n’attend que sa mort pour pouvoir hériter.
Plus soucieux de son argent que de sa bonne santé, les médecins lui dispensent toutes sortes de remèdes et soins fantaisistes. Toinette, sa servante, se déguise en médecin et lui dispense des conseils plus raisonnables tant sur sa santé que sur sa vie personnelle. Grâce au stratagème inventé par Toinette, Argan va découvrir la vraie nature des sentiments que lui portent respectivement Béline, sa femme et Angélique, sa fille.
En tant que chef d’œuvre de Molière, cette adaptation se devait d’être excellente. Pari réussi pour le metteur en scène ! En effet, la troupe des acteurs, mené par un fabuleux Daniel Hansens au sommet de son art, a su convaincre le public en jouant avec talent. Le jeu des acteurs était amusant et convaincant , et le comique était très présent, notamment dans les nombreuses scènes de courses poursuites et de chorégraphies. Le décor était simple, sobre et pratique, et permettait au spectateur de ne faire attention qu’aux personnages. Les costumes étaient eux aussi simple et efficaces. De plus, les effets spéciaux donnaient à la pièce un rendu spectaculaire, ainsi qu’éblouissant pour le spectateur.
S’il y a une seule chose à regretter, ce serait la rapidité de locution de certains acteurs.
Mis à part ce petit bémol, l’adaptation est une grande réussite, qui fait honneur à l’œuvre du célèbre dramaturge