Croissance et développement
A) La croissance n’est pas le développement. La croissance économique = l’augmentation, sur une période donnée, d’un indicateur synthétique de production. Le développement = un processus de transformation des techniques et des structures économiques, politiques et sociales qui engendre le recul de la pauvreté, l’augmentation du niveau de vie (revenu / habitant) et d’éducation, l’allongement de l’espérance de vie. En bref, le développement améliore la qualité de vie des individus et leur capacité à exercer leurs libertés.
Au vu de ces définitions, un certain nombre d’« évidences » s’imposent : 1) Deux concepts de nature radicalement différente. Le développement = un processus à long terme essentiellement qualitatif dans ses modalités (mutations structurelles) et dans ses résultats (qualité de vie). Le développement = la transcription économique et sociale de l’idée de progrès humain. Alors que la croissance = un phénomène essentiellement quantitatif, circonscrit dans le temps (une période donnée) et dans l’espace (uniquement les productions mesurables). Mais il est vrai que la définition de la croissance intègre aussi la dimension qualitative (et n’oblige pas à ramener la croissance à l’augmentation du PIB) cette différence de nature n’est peut-être pas si évidente que cela => d’autres arguments doivent être présentés.
2) Le développement = une fin en soi, alors que la croissance est un instrument subordonné au développement, c'est-à-dire un moyen dont la performance se mesure par sa contribution au développement.
3) La croissance est limitée, alors que le développement est potentiellement illimité. La croissance est physiquement bornée par la disponibilité des ressources naturelles non renouvelables qui sont nécessaire à la production. Cf. Copenhague 2009. Elle devrait aussi l’être politiquement, chaque fois qu’elle devient contradictoire avec la seule finalité légitime que