Croissance
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Le pouvoir redistributif du système socialo-fiscal est resté stable depuis vingt ans. Les écarts de niveaux de vie entre les plus aisés et les plus modestes n'ont pas été modifiés en dépit des nombreuses réformes.Vue du ministère de l'Economie et des Finances, à Bercy.
Vue du ministère de l'Economie et des Finances, à Bercy.
Reuters / Charles Platiau
La plupart des Français perçoivent des prestations au titre de leur situation familiale (allocations familiales par exemple) ou sociale (minima sociaux, allocations logement). La plupart s'acquittent en retour de cotisations, contributions sociales et impôts visant à financer ces prestations. C'est ce qu'on appelle la redistribution monétaire via le système socialo-fiscal. L'objectif est de réduire les écarts de niveau de vie dans la population.
Et cela fonctionne: les prestations sociales et les prélèvements réduisent fortement les inégalités de revenus, selon une étude publiée ce mercredi par l'Insee. Avant redistribution, le niveau de vie moyen des 20% de personnes les plus aisées est 7,2 fois supérieur au niveau de vie des 20% les plus modestes. Après redistribution, l'écart est presque divisé par deux (3,9). Le niveau de vie des 20% les plus modestes augmente ainsi en 2010 de 50% après redistribution quand celui des 20% les plus aisés baisse de 18%.
Concrètement: les ménages les plus modestes (7500 euros par an en moyenne) paient environ 450 euros d'impôts mais reçoivent 4350 euros de prestations, ce qui porte leur niveau de vie à 11 300 euros par an. A l'inverse, les ménages les plus aisés (53 500 euros par an) perçoivent 600 euros de prestations et paient 10 500 euros d'impôts, ce qui diminue leur niveau de vie de 9 900 euros.
Le hic: ce pouvoir redistributif, aussi important qu'il puisse sembler, n'a pas évolué depuis 20