Croyance et raison
La croyance semble être subjective et incertaine. Croire n'est pas savoir. La croyance est donc sans fondement, sans justification rationnelle. Elle peut renvoyer à la crédulité, à la naïveté ou bien à l’arbitraire de la superstition ou pire encore à l’aveuglement du fanatisme. La croyance est un manque de raison soit une violence exercée sur la raison.
Dans tous les cas, la croyance et la raison semble contradictoires.
Cependant, les croyances sont de natures diverses. Certaines sont détruites par la raison et d'autres résistent à la raison. Cela signifie-t-il que la croyance est toujours irrationnelle ? Ne peut-on pas penser un lien qui réunit croyance et raison ? Peut-on raisonner ou agir sans croire ? N’y a-t-il pas des domaines qui échappe à la rationalité et où la croyance a sa place ? Comment la croyance peut-elle être sans raison, voire aller contre la raison et en même temps une nécessité vitale, spirituelle, indispensable et donc parfaitement raisonnable ? En quoi la croyance n’estelle pas l’ennemie de la raison ? Quels sont les limites justifiables, acceptables de la croyance ?
La croyance et la raison s’opposent. Chercher à rendre raison, c’est chercher à savoir ce qui fonde, ce qui justifie nos connaissances et nos actes. La raison s’exprime aussi bien dans la science que dans la morale. La raison est la faculté de fonder des lois universelles, des lois qui valent toujours et pour tous. Or la croyance n’est qu’opinion spontanée, subjective. On ne sait pas si elle est vraie ou fausse. Une opinion, c'est ce que je crois être vrai, ce dont je suis persuadé, sans être capable d'en apporter la preuve. Je peux toujours me tromper. La croyance est donc l’opinion qui affirme quelque chose sans savoir. On attend donc de l’homme qu’il examine la croyance par sa pensée, par sa réflexion, qu'il fonde ses connaissances et ses actions, sans quoi l'arbitraire le domine. L'homme doit donc s'efforcer de