croyance
En Afrique noire, la quasi-totalité des sociétés partage la croyance en la présence de ses ancêtres, c'est-à-dire ceux qui se distinguent des simples défunts. «Tous les vivants ont un intérêt vital à maintenir de bonnes relations avec eux». Cette page présente le phénomène "ancêtre" et rapporte quelques faits passionnants concernant la croyance ancestrale et le culte des ancêtres. Quatre thèmes abordés retiendront l'attention des visiteurs de ce Carnet de Voyage en Afrique:
Les ancêtres
Aîné du clan et culte des ancêtres
Présence physique des ancêtres
L'Africain face à la croyance ancestrale
Les ancêtres
Dans la vision africaine du monde, le rang d'ancêtre est le résultat d'un mérite décerné à un personnage qui a vécu de façon modèle dans la société. Nul ne s'arroge ce titre, ce sont les vivants qui le lui attribuent après sa mort au cours d'une cérémonie officielle pour louer sa sagesse, sa vertu et, bien sûr, son exemple de vie terrestre. En d'autres termes, les ancêtres n'existent pas physiquement parmi les vivants, mais spirituellement. C'est d'ailleurs cela qui justifie le culte qui leur est rendu à l'occasion de certaines situations existentielles des vivants. Ils sont invoqués à ce titre comme des personnes qui sont dans l'au-delà.
Le culte rendu aux ancêtres est un honneur qui leur est dû et non un acte d'adoration qui serait incompatible, par exemple, avec la foi chrétienne. Il est comparable avec le culte des martyrs dans les sociétés chrétiennes primitives et le culte des saints dans l'Église Catholique. Le rôle des ancêtres n'est pas à confondre avec des pratiques divinatoires ou maléfiques que certains auraient voulu leur attribuer. Un ancêtre ne saurait être assimilé à un jeteur de sort, un revenant qui dérange les vivants ou leur inflige les malheurs. Ceci est incompatible avec la conception ancestrale africaine.
On devient ancêtre par un acte de proclamation officielle par les vivants. La durée entre le décès et cette