crroire et battre en afrique
2651 mots
11 pages
ans son introduction, l'historien rappelle combien le débarquement en Normandie, événement considérable pour l'histoire, est aussi nimbé de mythes. Mythe de l'énorme supériorité matérielle alliée d'abord. De la lutte entre le "bien" et le "mal" ensuite. De l'idéalisme de Roosevelt face aux Soviétiques contre le cynisme de Churchill. Or pour Wieviorka, le débarquement oppose avant tout deux armées, plus que deux idéologies. L'historien se propose donc de repartir à la découverte de la violence, administrée ou subie, et de ne pas faire qu'une simple histoire militaire mais d'articuler tous les aspects dans son analyse -y compris politiques. De revenir sur le rôle de la Résistance française, sur les pertes, sur la place de la population civile, sur l'économie et la logistique. In fine, il s'agit aussi de s'interroger sur les buts de guerre des Alliés et sur leurs tiraillements internes. S'inscrivant dans uOlivier Wiewiorkane tradition anglo-saxonne, Wiewiorka cherche donc à présenter le débarquement tel qu'il a été conçu, planifié et exécuté, sans en cacher les failles ni les ratés. Sortir de l'histoire "magnifiée" du D-Day, en quelque sorte, et faire une "histoire totale" du débarquement.
Le premier chapitre est consacré à la mise en route d'Overlord et aux relations tendues qui en découlent à l'intérieur du camp allié. L'historien revient ensuite sur la mobilisation économique, pas si exemplaire que ça ni au Royaume-Uni, ni aux Etats-Unis, de même que les armées respectives des deux Etats-bâties plus ou moins dans l'urgence de la guerre, sans véritable mobilisation "idéologique" contre le nazisme -en particulier chez les Américains. La conception du plan et la nomination des responsables de l'opération furent loin d'être une sinécure -le rôle d'Eisenhower étant particulièrement ambigu : simple superviseur de l'ensemble ou véritable commandant en chef ? L'exécution d'Overlord est fortement contrainte par question du nombre des bateaux de débarquement disponibles,