Au Maroc, le secteur de l’habitat se trouve actuellement dans une situation alarmante caractérisée par plusieurs dysfonctionnements parmi lesquels on peut citer :
L’importance du déficit accumulé sur plusieurs années, qui a atteint un niveau dramatique ;
L’accroissement sans précédent de l’habitat précaire et insalubre. Ce type d’habitat qui prend de plus en plus d’ampleur dans les villes marocaines ;
La croissance rapide de la population citadine sous l’effet conjugué de la croissance naturelle des villes et d’une immigration rurale de plus en plus importante accentuée par la sécheresse qui frappe par intermittence le monde rural.
Pour remédier à ce phénomène, les pouvoirs publics ont trouvé dans le crédit au logement social un outil essentiel pour aider les petites bourses à accéder à un logement décent.
Or les différents systèmes d’aides mises en place à l’heure actuelle, tout comme la distribution de crédits hypothécaires aux ménages tel qu’il est réalisé par le secteur bancaire, ont montré leurs limites.
Nous allons essayer dans ce travail de répondre à cette problématique en traitant des deux points suivants :
Dans la première partie, nous allons traiter de la problématique du crédit au logement social au Maroc. Nous allons mettre en exergue le déficit en logement, son poids sur l’économie national ainsi que les perspectives d’avenir. Nous allons par la même occasion présenter le système de financement bancaire du logement social.
Dans la deuxième partie, nous allons mettre l’accent sur les limites du système des crédits au logement social et proposer des alternatives.
1ère Partie : la problématique du crédit au logement social
Introduction
Le financement bancaire de l’habitat au Maroc a commencé, à partir de la fin des années soixante-dix, et a joué un rôle important dans la production de logement.
En effet, en plus de son impact sur la production de logement, le financement bancaire permet aussi l’accession des ménages à un logement