Créon, prisonnier de son pouvoir
Voici un extrait de la pièce illustrant bien la résignation du personnage :
Créon : Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant...
Antigone :
Il fallait dire non, alors !
Créon :
Je le pouvais. Mais, je me suis senti tout d'un coup comme un ouvrier qui refusait un ouvrage. Cela ne m'a pas paru honnête. J'ai dit "oui".
Antigone est supérieure à sa puissance. Il ne veut pas sa mort et malgré sa position, il ne peut pas la sauver sans son consentement et elle a conscience de cette supériorité : « Vous pouvez seulement me faire mourir parce que vous avez dit ‘’ oui ‘’ » Elle qui a dit " non " comme expliqué dans la partie I)a) «Antigone, le portrait d’un personnage libre» l’accuse d’avoir dit " oui ". L’objectif de Créon est de commander la cité et de maintenir l’ordre. Pour cela, il faut oublier le passé et aller de l’avant, ne plus penser au frère d’Antigone laissé sans sépulture.
Il accepte de voir ses sentiments relégués au second plan car il a dit « oui » aux responsabilités, « oui » aux inconvénients qui l’accompagnent. Elle le lui reproche, cela l’empêche de prendre les décisions justes et éthiques. A cela, il lui répond que c’est son travail : il ne peut pas agir autrement. Il sait que cela peut lui donner une mauvaise image auprès des hommes, mais il assume son choix. On le voit bien quand il lui dit : « j’ai le mauvais rôle et tu as le bon et tu le sens ». La façon dont Polynice le « mauvais »