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Sujet : La culture est-elle une seconde nature ?
Présupposé = sous entendu
Première nature ?
L’intérêt du sujet consiste sans doute ici en ce qu’il nous invite à dépasser l’opposition entre un monde purement trouvé par l’esprit et un « monde de l’esprit produit à partir de l’esprit lui-même » . On peut en ce sens considérer que les œuvres de l’esprit (les lois et les mœurs, les édifices et les œuvres d’art, la langue et la religion) sont des institutions symboliques qui, en tant que telles, supportent tout à la fois une signification spirituelle et une positivité historique et sociale. La positivité, et ainsi l’objectivité de ce que l’esprit produit, constitue alors un monde comparable au monde naturel, toujours déjà là, et que la pensée peut trouver devant elle. Cette manière de voir les choses pose cependant problème en ce que ce n’est pas, en toute rigueur, ce que nous invite à penser le libellé du sujet. Celui-ci nous indique en effet que nous ne saurions nous satisfaire de l’analogie : la culture, n’est pas comme la nature ; elle est une nature. D’où la difficulté que présente cette injonction dans son aspect aussi radical, puisqu’il s’agit désormais d’interroger la nature comme l’être même de la culture. Comment la culture, que l’on définit volontiers comme ce que l’esprit ajoute ou transforme à partir du monde naturel, pourrait-elle se définir comme une nature, c’est-à-dire comme une origine ?
La coutume est chez l’homme, une seconde nature » écrivait Pascal. Par « coutume », le philosophe entendait ce que l’on nomme aujourd’hui la « culture », c’est-à-dire l’éducation, les habitudes acquises, les normes, les lois, mais aussi les croyances de toutes sortes.
Si l’être humain est un être de culture, alors celle-ci façonne la personnalité et explique les comportements humains. C’est un des postulats de base de l’approche dite « culturaliste » en anthropologie, une approche qui va irriguer les sciences humaines et une partie de la