Culture générale
Corrigé de la synthèse par Marianne Bayet
Héritage culturel : quels enjeux ? quelles difficultés de transmission ?
I - Pourquoi transmettre ?
La transmission des valeurs et connaissances est un chantier sans fin, note Préel dans un article du numéro 134 de la revue Informations sociales ; parfois des acquis reculent, les souvenirs s’effacent, comme le suggère, en novembre 1999, le dessin de Plantu paru dans Le Monde, et qui croque deux jeunes adolescents pour lesquels le 11 novembre est un vague « truc ».
La connaissance du passé permet pourtant de s’inscrire dans une histoire collective : le père de famille dans la pièce Ciels crée en 2009 par
Mouawad tente de persuader son fils de l’intérêt de s’inscrire dans une histoire qui dépasse les limites étroites de son histoire. Ainsi il pourrait accéder à l’immortalité de la grande collectivité humaine, louée par A.
Conte cité par Gruillot. Les humanités font partager l’humanité.
Le legs du passé permet de se construire, insiste le père de famille de
Ciels ; Gruillot va plus loin en affirmant, en 2002, dans Petites Chroniques de la vie comme elle va, que l’absence de culture est la douleur solitaire de l’orphelin. Selon ce professeur de philosophie, la culture héritée du passé enrichit l’expérience présente, lui donne de l’épaisseur. De même, le personnage théâtral invite son fils à dépasser les limites de sa propre expérience grâce à une visite dans un musée afin de connaître des horizons inconnus et des émotions nouvelles. Hériter du passé permet ainsi de se situer, contrairement aux jeunes campés par Plantu qui n’ont de référence que l’immédiateté du présent et leurs incertitudes.
[2] Pourtant, cette transmission ne se fait pas sans difficultés.
D’abord, rappelle Gruillot, l’héritage matériel qui enferme dans une catégorie sociale barre l’accès à ce patrimoine culturel. Et les transformations actuelles de la société amplifient cette difficulté : Préel note que l’écart