Culture individuelle et culture collective
Après le milieu du XXe siècle, le terme prend une seconde signification. Par exemple, le Petit Larousse de 1980 donne, en plus de la conception individuelle, une conception collective : ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Le terme peut alors revêtir l’un ou l’autre sens, mais la proximité des domaines d’utilisation de chacun en fait une source d’ambiguïté.
Il se trouve qu’en langue allemande, la définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung[2], et qu’il existe un autre mot, Kultur, [3], qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique appartenant à un ensemble d’individus disposant d’une identité. Ainsi, ce terme homophone, qui correspond plutôt en français à l’une des acceptions de civilisation, et par les échanges d’idées entre la France et l’Allemagne, s’est petit à petit amalgamé avec le sens initial du mot culture en français. Cette seconde définition est en train de supplanter l’ancienne, correspondant à la culture individuelle. Néanmoins, les dictionnaires actuels citent les deux définitions, en plaçant le plus souvent la culture individuelle en premier.
Il y a donc actuellement en français deux acceptions différentes pour le mot culture :
la culture individuelle de chacun, construction personnelle de ses connaissances donnant la culture générale ; la culture d'un peuple, l'identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.
Ces deux acceptions diffèrent en premier lieu par leur composante dynamique :
la culture individuelle